Vous avez sans doute remarqué que certaines commandes ont leurs arguments délimités par d'autres caractères que des crochets ou des accolades. Par exemple, avec TikZ, vous pouvez tracer une ligne avec la commande :
\draw (0,0) to[line to] (1,0);
qui utilise des parenthèses, des virgules, un point-virgule
et le mot-clef to
.
Imaginons que nous voulions définir une commande
qui nous permet de mettre en forme des définitions.
Si l'argument optionnel note
est spécifié, la définition
est placée dans une note de bas de page, sinon elle est
mise dans le corps du texte entre crochets.
Le résultat pourrait ressembler à ceci :
On pourrait, bien sûr créer une macro avec \newcommand
qui permettre d'écrire :
Les commandes de \TeX{} sont en réalité des \definir{macros}{macro} {chaîne de caractères que le processeur doit remplacer par une autre chaîne de caractère ou par une autre macro, éventuellement en substituant des paramètres}, ce qui ouvre des perspectives fort intéressantes.
Toutefois, le codage suivant serait plus expressif et faciliterait la lecture :
Les commandes de \TeX{} sont en réalité des \definir{macros -> macro: chaîne de caractères que le processeur doit remplacer par une autre chaîne de caractère ou par une autre macro, éventuellement en substituant des paramètres}, ce qui ouvre des perspectives fort intéressantes.
Voyons cela.
Par défaut, la primitive de \def
prend comme
argument la première unité qui suit (caractère, groupe
ou commande).
\def\madef#1#2{} \madef Le toutou % #1 = L, #2 = e \madef {Le} {toutou} % #1 = Le, #2 = toutou
Cependant, on peut aussi introduire des délimiteurs dans la liste des arguments. Il peut s'agir de caractères ou de commandes (lesquelles ne seront pas interprétées). Une commande qui s'approcherait de ce que l'on souhaite pourrait donc être :
\def\definition[#1] #2 -> #3: #4\findedefinition{% \def\litteralnote{note}% \def\optionarg{#1}% \ifx\optionarg\litteralnote% \textit{#2}\footnote{\textsc{#3} : #4.}% \else% \textit{#2} [\textsc{#3} : #4]% \fi% }
Comme la commande \findedefinition
n'est pas interprétée
par , mais simplement utilisée comme délimiteur,
elle n'a pas besoin d'être définie. Notez que les espaces sont
aussi prises en compte comme délimiteurs.
On peut donc écrire :
Les commandes de \TeX{} sont en réalité des \definition[] macros -> macro: chaîne de caractères que le processeur doit remplacer par une autre chaîne de caractère ou par une autre macro, éventuellement en substituant des paramètres\findedefinition, ce qui ouvre des perspectives fort intéressantes.
ou
Les commandes de \TeX{} sont en réalité des \definition[note] macros -> macro: chaîne de caractères que le processeur doit remplacer par une autre chaîne de caractère ou par une autre macro, éventuellement en substituant des paramètres\findedefinition, ce qui ouvre des perspectives fort intéressantes.
On peut ensuite définir la commande \definir
présentée ci-dessus
comme suit :
\newcommand*{\definir}[2][]{\definition[#1] #2\findedefinition}
ou, si on ne veut pas que la commande TeX intermédiaire soit directement accessible par l'utilisateur, on peut tout réécrire ainsi :
\makeatletter \newcommand*{\definir}[2][]{\definiti@n[#1] #2\findedefiniti@n} \def\definiti@n[#1] #2 -> #3: #4\findedefiniti@n{% \def\litteralnote{note}\def\optionarg{#1}% \ifx\optionarg\litteralnote% \textit{#2}\footnote{\textsc{#3} : #4.}% \else% \textit{#2} [\textsc{#3} : #4]% \fi% } \makeatother
Sources :